GT ACE

Aspects computationnels de l'éthique

Responsables

Thématiques et objectifs

Depuis six ans environ, de nombreux comités d’éthique se réunissent à l’initiative d’université, d’États, de puissances supra-étatiques comme la Commission Européenne, de sociétés savantes ou d’organisation non gouvernementales, telles l’UNESCO, en vue de réfléchir à l’éthique de l’Intelligence Artificielle et à sa régulation. Les idées de systèmes informatiques dignes de confiance, pouvant respecter l’autonomie et la dignité humaine, ainsi que l’ensemble des recommandations proposées par ces comités visent à rassurer le public inquiet des nombreux développements de l’Intelligence Artificielle. Ces idées et ces recommandations reposent sur des considérations générales de bon sens qui ont été explorées en collaboration avec des juristes, des sociologues et des philosophes. Leur mise en œuvre influence les recherches en Intelligence Artificielle en ouvrant sur de nouvelles problématiques en éthique artificielle («computational ethics») comme la modélisation du raisonnement éthique, la prise de décision juste et équitable, le respect de la confidentialité, la transparence et la lisibilité des décisions automatisées et la prévention des biais. Toutes ces thématiques font aujourd’hui l’objet de recherches tant à l’étranger qu’en France dans plusieurs équipes, à Paris (Sorbonne Université et à Paris-Dauphine PLS), à Toulouse, à Caen, à Lyon, etc. Cela est attesté par l’existence de «workshops», de thématiques et de «tracks» dans les grandes conférences d’Intelligence Artificielle, voire de conférences spécialisées comme AIES (AI, Ethics, and Society). De ce fait, il semble pertinent et utile de coordonner les travaux français d’Intelligence Artificielle sur ce secteur, en ouvrant sur des collaborations interdisciplinaires avec des logiciens et des philosophes. C’est l’objectif GT ACE sur les approches computationnelles de l’éthique.